circulation. Tous les gens à qui je m’adressais pour le retrouver n’en n’avaient jamais entendu parler.
Un livre ne peut pas ainsi mourir dès sa naissance, me disais-je. Quelqu’un quelque part a dû le conserver dans le but de le transmettre aux générations suivantes. Par la force de mon subconscient, je réclamais ce bouquin, croyant fermement qu’il viendrait à moi ou vice-versa. Et voilà, qu’en ce jour gris de novembre, au fond d’une librairie peu populaire sur la rue Sainte-Catherine à Montréal, je mets enfin la main sur ce livre tant désiré.
Devant la caisse enregistreuse, je m’informe du prix. Le commis demande à le voir. J’ai peine à lui remettre tellement je suis incapable de l’abandonner, ne fusse qu’un instant. Le jeune homme cherche l’étiquette affichant un chiffre. Il ne la trouve pas. Avec une mimique dédaigneuse, il me dit :
- C’est une vieillerie. Ce livre n’a aucune valeur. Il est d’une auteure peu connue. Donnez-moi deux dollars. Cela suffira.
Après lui avoir donné le montant réclamé, je récupère le livre et l’enfouis immédiatement au fond de mon sac à main. Je regarde le caissier et lui dis:
-Cette vieillerie, Monsieur, c’est l’autobiographie de ma grand-mère. Vous me l’auriez vendue trois cents dollars que je vous les aurais donnés avec joie. Comme quoi, il ne faut jamais lever le nez sur un auteur, quel qu’il soit.
par Claudette Bégin, auteure et animatrice
Saint-Jean-sur-Richelieu
NDLR. Notre auteure et animatrice a publié plusieurs textes sur le site "Plaisir d'écrire". dont l'adresse apparaît ci-dessous:
http://ecritureplaisir.com/francais/index.html
J'espère q'un jour quelqu'un donneras autant d'importance à mon livre (DEUX PETITS CHAUSSONS DE SATIN BLANC) COMME VOUS DITES, IL NE FAUT JAMAIS LEVER LE NEZ SUR UN AUTEUR, QUEL QU'IL SOIT. MERCI POUR CE BEAU TEXTE!
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